Les crottes de chien sur les trottoirs au Japon!

Eh bien, justement, il n’y en a pas! Ou rarement.
Tous les propriétaires de chiens promènent leur toutou armés d’une pelle, de papier toilette (ou de journaux) et dès que leur compagnon fait ses besoins, ils les ramassent et les mettent dans une poche en vinyle. Les plus habiles glissent un morceau de journal sur le trottoir dès que Médor se met en position de déféquer et hop! il n’y a plus qu’à plier et ranger. On torche même le postérieur de l’animal.
Un exemple à suivre en France. Les trottoirs et les parcs ne sont pas des toilettes publiques!

crotte_chien.jpg

Les nuisances sonores au Japon

haut-parleur

Ce matin, à la sortie de la gare de Matsudo, mes tympans ont été violemment agressés par un discours amplifié à outrance par des hauts-parleurs. Ça m’a rappelé qu’il y a une quinzaine d’années, je m’étais intéressé à une association qui s’appelait « Sôon Kôgai wo Kangaeru Kai » 騒音公害を考える会 . Ses responsables m’avaient invité à participer à leurs réunions qui se tenaient à Yokohama. C’était à l’époque trop loin pour moi et j’étais bien trop occupé pour m’y rendre. Ils avaient eu la gentillesse de m’envoyer des auto-collants dénonçant les nuisances des hauts-parleurs.
Il est pour le moins désagréable d’être constamment dérangé par des bruits variés de camionnettes annonçant la vente de tel ou tel produit ou la collecte de vieux appareils. Et quand, comme cet après-midi, le bruit des hauts-parleurs d’un marchand de gyôza 餃子 réveille la petite qui vient de s’endormir en débitant la totalité de son menu, la colère monte…
Bien sûr, il y a aussi le vendeur de tôfu qui souffle dans sa mini trompette, mais ce bruit discret, très « exotique », n’est pas dérangeant.
Autrefois, en France, on entendait le rémouleur, le brocanteur ou le vitrier crier dans la rue et cela restait d’un niveau supportable. Mon grand-père nous amusait beaucoup car il excellait dans l’imitation de ces artisans ambulants: « On raccommode les parapluies… faïences, porcelaines… tous les objets cassés, brisés… les marbres et les antiquités! Peaux de lapins! » C’était chanté, avec un accent de faubourg très drôle… il manque la musique… Tiens, faudra que je fasse un podcast comme dans le blog « Comme ca du Japon » pour vous donner une idée.
Heureusement, certaines villes, comme Hamamatsu, limitent l’usage des hauts-parleurs. Mais le problème est encore loin d’être résolu et le pire, c’est au moment des élections! Et là, je trouve ça particulièrement grave parce que ce sont des hommes politiques qui polluent notre -relatif- silence.

Le premier Japonais que j’ai rencontré

Mise à jour du 23 décembre 2017.
Maintenant Yoshio a une page facebook très suivie !

https://www.facebook.com/profile.php?id=100011070573881
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Originaire de Shizuoka, il vient à Bordeaux vers la fin des années 70 pour étudier l’oenologie. Yoshio Ito, grand pratiquant de kendo, veut profiter de son séjour d’étude à Bordeaux pour diversifier et affiner sa pratique des arts martiaux. Pour pratiquer le karaté, il s’inscrit dans un dojo bordelais, le Bushido, dont il connaît déjà le professeur, Frédéric Dupertout, puisque celui-ci a effectué un séjour d’un an au Yôseikan ( 養正館 ), une école d’art martiaux de Shizuoka réputée mondialement.
À l’époque, un dénommé Tasaki Shinya (voir Wikipédia Japon) fréquente aussi le dojo ainsi que le département de l’université de Bordeaux dispensant des cours d’oenologie. C’est ce même Tazaki qui deviendra, en 1995, champion du monde des sommeliers, une grande première qui a fait couler beaucoup d’encre, puisque pour la première fois un Japonais obtenait un titre aussi prestigieux. Depuis, Tazaki est devenu millionnaire…
Mais revenons à notre premier Japonais…

Yoshio Ito

Après un retour au Japon et diverses expériences professionnelles dans le domaine des vins et spiritueux, notre ami Yoshio repart en France où il fonde sa propre entreprise d’exportation de vin qu’il appelle Oeno-Connexion. Il sillonne la France tout au long de l’année pour aller à la rencontre des viticulteurs, découvrir leur savoir-faire, leur culture. Il organise aussi régulièrement au Japon des stages animés par les viticulteurs eux-mêmes qu’il réussit à arracher à leur terroir pour le voyage vers le Grand Orient…! Une preuve, s’il en fallait, qu’en plus de la promotion de vins de qualité au Japon, c’est une certaine qualité des rapports humains qui lui tient à coeur.

La poupée japonaise de Félicien Champsaur

Quelle a été votre première rencontre avec le Japon? Qu’est-ce qui a provoqué un déclic, vous l’a fait aimer ou vous y intéresser?
J’ai eu l’idée de ce court article en lisant un message dans lequel l’auteur dit qu’il s’intéresse au Japon depuis qu’on lui a offert le livre « La petite fille au kimono rouge » pour ses 9 ans.
Ça m’a rappelé que vers l’âge de 12 ans j’avais lu un livre intitulé « La poupée japonaise ». Il était illustré d’images érotiques qui ont sûrement marqué mon subconscient!
En fait, je me suis souvenu de ce livre il y a environ un an… Je l’ai cherché mais impossible de le retrouver! Alors, j’ai fait une recherche sur un site de livres d’occasion et l’ai acheté en ligne.
Voici ses références: La poupée japonaise de Félicien Champsaur.
En prime, une des illustrations…

poupée japonaise

Vœux de guérison par courriel

Voulant rendre visite à un ami, j’ai recherché sur Google le nom de l’établissement où il avait été hospitalisé. En regardant les menus du site, j’ai découvert qu’on pouvait envoyer des vœux de guérison par courriel en précisant le nom du patient et le numéro de sa chambre. Il s’agit d’un service gratuit. À sa réception, le courriel est imprimé et transmis à son destinataire.

Higashi Yamato Byoin

Qu’est-ce qu’on mange aujourd’hui? – La lune!

Bon, on se fait un petit chinois, un italien, un sushi? Oh non! on reste à la maison, un coup de téléphone et… 出前! (demae). « Démaé », c’est la livraison à domicile, pour le même prix que celui que vous auriez payé au restaurant! Ce service existait bien avant l’explosion des livraisons de pizzas!
Aujourd’hui, nous avons commandé deux 月見そば « tsukimi soba », c’est à dire des bols de pâtes de sarrazin avec un œuf cru et divers ingrédients pour 1200 yens. « Tsukimi » signifie « admirer la lune », ici, l’œuf qui surnage…

tsukimi soba

À peine le temps de raccrocher le téléphone que déjà le livreur arrive… Hem, on se demande comment ils font…
Une fois le repas terminé, vous lavez votre plat et le déposez devant chez vous. Il sera récupéré le lendemain, car, bien entendu, personne n’aurait l’idée de chaparder cette vaisselle. Pratique…

Comment retourner chez soi en cas de séisme?

Le 1er septembre est la date anniversaire du grand séisme de la région du Kantô de 1923. La journée est consacrée aux grandes manœuvres de secours par les pompiers et bénévoles de tout poil. Pendant une bonne semaine, les médias consacrent de nombreuses émissions ou articles aux séismes, aux produits et objets de première nécessité et à la préparation de la population.
Cette année, le thème le plus souvent abordé semble être « l’aide au retour au domicile » (帰宅支援 kitaku shien).
Il s’agit de faciliter le retour chez elles des personnes surprises par un séisme alors qu’elles se trouvaient sur leur lieu de travail, en train de faire des achats, ou, pour des élèves ou des étudiants, à leur école ou leur université.
Les premiers services proposés sont des cartes classiques ou sur des sites web comme celui de la société Pasco kitaku_map qui proposent des trajets évitant les zones à fort risque et jalonnés de divers commerces s’engageant à fournir une aide aux passants en cas de séisme (par exemple, en prêtant les toilettes pour une station-service ou en proposant de l’eau pour certains magasins de proximité (kombini). Tout ceci fleure bon l’opération publicitaire…

Les bons comptes font les bons amis!

Suite à la plainte déposée par des professeurs de français contre le gouverneur de Tokyo, Shintarô Ishihara, pour ses propos insultants sur la langue française (voir cette page), on a assisté à des micros-trottoirs et des commentaires assez stupides et insupportables à propos du nombre 80 sur la plupart des chaînes de télévision.
Pourtant, si on s’attaquait à la langue japonaise de cette manière-là, qu’en penseraient nos amis nippons?
Leur système de comptage avec des mots pour toutes les catégories d’objets est en effet on ne peut plus complexe.
Mais il est comme ça, c’est tout. Et quand nous apprenons le japonais, nous l’acceptons tel qu’il est.

un objet long = ippon 一本
un objet plat = ichimai 一枚
un véhicule = ichidai 一台
un animal = ippiki 一匹, ichiwa 一羽…
etc, etc…

Il y en a plus de 120 sortes.

Le plus amusant, c’est que ce thème fait parfois l’objet de devinettes (entre Japonais) sur la manière de compter tel ou tel objet. Demandez par exemple à un Japonais comment il compte les armoires (tansu), il sera la plupart du temps bien embarrassé. C’est dire la complexité de la chose.

Ce n’est pas pour autant que des gens militent contre l’enseignement du japonais en France! Il ferait beau voir…

Un peuple fier ou modeste?

En 23 ans de séjour au Japon, j’ai souvent entendu dire par les Japonais, à propos des Anglais ou des Français, qu’ils sont « un peuple très fier » (プライドの高い国民).
En Occident, on a généralement une image des Orientaux modestes, les Japonais n’échappant pas à ce cliché.
Il faut bien sûr se garder des généralités et je pense de plus en plus que les êtres humains sont les mêmes partout dans le monde. Simplement, leurs codes culturels étant différents, les peuples expriment leurs qualités et leurs défauts de différentes manières.
Les Japonais, qui qualifient volontiers les autres peuples « d’orgueilleux » le sont-ils eux-mêmes? Ou sont-ils réellement modestes?
Eh bien, en me basant sur ma « modeste » expérience, je dirais volontiers qu’ils sont modestes mais… qu’ils sont fiers de l’être!

Les lieux de rendez-vous célèbres à Tokyo : la gare de Ueno

Nous inaugurons aujourd’hui une série de présentation des lieux publics de rendez-vous célèbres de la capitale nipponne, avec deux photos de la gare de Ueno.
Tout d’abord, la « statue des ailes » (Tsubasa no zô de Asakura Fumio), située dans le grand hall.

tsubasa

Cette statue est bien moins célèbre que le panda géant qui a déménagé il y a quelques années pour être placé à l’extérieur de l’enceinte de la gare, côté Asakusa.

tsubasa

Petite précision: il fait environ 2 m de hauteur! (assis!)

Expatriation et blog comme moyens d’auto-psychanalyse

Ce matin, je parcourais quelques blogs sur le Japon et notamment celui d’un Français qui écrivait seulement en anglais jusqu’à une date récente. Je lui envoie un commentaire pour le féliciter de ses excellents articles et le remercier d’avoir passé un bon moment et il me répond:
« Oui, il m’a été difficile jusqu’à présent d’écrire en français. Seul mon psychanalyste que je ne fréquente pas doit savoir pourquoi. »
Cette phrase m’a rappelé que, depuis les premières années (1982…) de mon séjour au Japon je pense (avec de multiples raisons!) que vivre à l’étranger peut aider à faire une introspection, une sorte d’auto-analyse.
Et comme la tenue d’un journal intime (« extime », quand c’est un blogue) relève aussi, c’est bien connu, de l’auto-analyse, je me suis dit que j’allais en parler dans mon blog en mettant les deux en parallèle.
Mais avant de le faire, « voyons, faisons une petite recherche sur Google », me dis-je… (avec les mots « blog psychanalyse »).
Et je tombe sur ce blogue:
Extraits: « Le blog comme outil d’auto-psychanalyse…

L’auteur de ce blog considère ce dernier comme un outil d’auto-psychanalyse… En effet, après s’être remis totalement en question, cette personne reconstruit petit à petit son mode de pensée grâce à la fois à des lectures philosophiques, mais aussi à l’écriture de son blog…
… L’écriture… s’effectue lorsque la personne ressent le besoin de « se vider la tête ». Nous remarquons l’emploi du « tu », puisque la personne se parle à elle-même; il s’agit d’une auto-critique, d’une ‘auto-reconstruction’… »

Les différences culturelles constituent des éléments qui peuvent faire se questionner aussi sur soi, sur ses perceptions -si toutefois l’on veut bien en prendre la peine et ne pas rester dans son « ethno-égocentrisme ». Conjuguées à un blog, il me semble qu’elles doivent nécessairement induire une introspection et constituer ainsi un puissant moteur pour une évolution psychologique, mentale.

Bien entendu, ces propos n’ont aucune prétention scientifique et le temps me manque pour développer…

Les plans dans les rames de métro

plan de ligne metroÇa fait un bon moment que ça me turlupine (…) ou plutôt que ça m’agace…
Dans certains métros ou trains, il n’y a qu’un seul plan de la ligne par voiture. Alors, quand il y a affluence, si vous n’êtes pas placé juste au dessous du plan, vous pouvez toujours… courir pour le regarder, ou plutôt, vous êtes figé sur place, bien coincé entre 2 salarymen (puisque maintenant les femmes ont leur wagon réservé) et il ne vous reste plus qu’à compter sur la chance pour trouver une correspondance si vous n’avez pas pris la précaution d’emporter un plan avec vous. Bien sûr, quand il n’y a pas de plan, il y a une pub à la place… mais ça n’indique pas la route à suivre.
Aujourd’hui, en prenant la ligne Ginza, j’ai eu la bonne surprise de constater qu’il y avait un plan au-dessus de chaque porte. Voilà qui me paraît la moindre des choses.
Avez-vous constaté ce problème sur la plupart des lignes?

Un nouveau gilet pare-balles

gilet pare-ballesAu programme de cet après-midi, un entraînement bien particulier… Entre autres réjouissances, il fallait enfiler cet accoutrement dont je vous laisse deviner l’utilité.
S’agit-il…
– d’un gilet pare-balles?
– d’un déguisement pour le carnaval japonais? (En quoi?)
– d’un travesti qui s’apprête à partir au travail?
– d’un freluquet qui veut se donner des allures de sumo?
– ou bien encore d’autre chose?
À vous de choisir et/ou d’imaginer! Vos commentaires sont attendus impatiemment! Le plus original gagnera un abonnement gratuit d’un an à ce blog.

De Nippori à Asakusa (Tokyo)

busOn pense généralement que le moyen de transport le plus rapide dans les grandes villes est le métro. Mais, à Tokyo comme à Paris ou ailleurs, le bus est souvent plus commode si on connaît bien les lignes et les arrêts.
Aujourd’hui, nous sommes allés faire un tour à Asakusa en partant, comme hier, de Nippori. Pas de changement, pas d’escaliers à descendre ou monter et… vue sur la rue! On a mis deux fois moins de temps que par le métro!