Cinéma : Samayou Yaiba de MASHIKO Shoichi

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Paméla
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Cinéma : Samayou Yaiba de MASHIKO Shoichi

Message par Paméla »

Grâce au Festival des Films du Monde de Montréal, je peux découvrir durant toute cette semaine plusieurs films japonais. Le premier de ces films, que je suis allée voir hier, est Samayou Yaiba, qui sortira le 10 octobre prochain au Japon. Voici le petit résumé que j'en ai fait :

La vie de NAGAMINE Shigeki, un architecte de 56 ans, bascule le jour où sa fille, une collégienne, meurt après avoir été enlevée, droguée et violée. Très vite, un témoin de l'enlèvement se manifeste et la police retrouve la voiture dans laquelle la jeune fille a été entraînée de force. Les policiers enquêtant sur l'affaire interrogent NAKAI Makoto, le fils du propriétaire de la voiture, mais celui-ci nie toute participation à un enlèvement. Cependant, il laisse un message anonyme sur le répondeur de Nagamine, lui dévoilant le nom des deux garçons qui ont tué Ema, et lui indique l'adresse d'un des deux, TOMOZAKI Atsuya. Il lui indique aussi qu'il trouvera dans l'appartement de ce dernier une vidéo du viol et de la mort d'Ema.

Nagamine sait qu'en vertu de leur âge ces deux garçons ne seront pas punis comme des adultes. Veuf depuis 2 ans, ayant perdu toute raison de vivre à la mort de sa fille, il décide de se faire justice lui-même et se rend chez Tomozaki. Il trouve la clé là où Makoto lui a dit qu'elle serait et entre dans l'appartement. Il se met à la recherche de a vidéo mentionnée sur le message qu'il a reçu, et trouve celle concernant sa fille parmi plusieurs autres, chacune correspondant au viol d'une jeune fille différente. Nagamine décide de la regarder et voit sa fille, droguée et inconsciente, se faire violer par Tomozaki et l'autre garçon, SUGANO Kaiji. Les deux rient, et quand ils découvrent qu'Ema ne respire plus, ils décident de se débarrasser de son corps, sans jamais exprimer ni inquiétude ni regrets. Nagamine, terriblement choqué par les images qu'il vient de voir, décide d'attendre le retour de Tomozaki.

Quand les policiers enquêtant sur la mort d'Ema arrivent chez Tomozaki, il est trop tard : il est mort assassiné. Leurs soupçons, qui se portent tout de suite sur Nagamine, sont confirmés par une lettre qu'ils reçoivent quelques jours plus tard, dans laquelle Nagamine confirme qu'il a bien tué Tomozaki et qu'il est parti à la recherche de Sugano. Les policiers vont alors tout mettre en œuvre pour retrouver celui-ci avant Nagamine.

Samayou Yaiba traite d'un sujet difficile : quelle peine infliger à des mineurs coupables de crimes violents (au Japon, on est jugé comme un adulte à partir de 20 ans) ? Le film nous montre qu'il n'y a pas de réponse simple à cette question, comme le montre l'attitude d'un des policiers, qui ne sait pas s'il doit protéger les victimes ou les lois. TERAO Akira, en père meurtri, est parfait. Son visage exprime clairement les différents sentiments qui traversent son personnage : la tendresse qu'il ressent pour sa fille, la douleur qui l'envahit quand il découvre sa mort, l'horreur quand il visionne la vidéo du viol, la haine qui le pousse à vouloir tuer ceux qui ont tué sa fille, et surtout la douleur de l'injustice.

À noter aussi la présence du beau TAKENOUCHI Yutaka en policier qui s'interroge sur son rôle dans la société et de HASEGAWA Hatsunori, le FUJII/MAKABE Yoshiyuki du célèbre drama des années 90 "The 101st proposal" (en japonais hyaku ikkaime no puropozu).
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