Déménagement du Lycée Franco-Japonais de Tokyo

Échanges d'infos sur les problèmes rencontrés pour l'éducation des enfants au Japon.
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nsa
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Déménagement du Lycée Franco-Japonais de Tokyo

Message par nsa »

Que de mystères faits autour du site de Kita-ku. Pourtant, avec les infos données (proche voie ferrée, rivière, grande artère, gare Iitabashi, ancienne école de commerce etc...) il ne m'a pas fallu plus de 2 minutes de lecture d'une bonne carte pour identifier le lieu (sauf erreur !), le voici:

Kita-ku, Takinogawa 5-57-37, carte:
http://maps.google.com/maps?sourceid=na ... a=N&tab=wl
(et cliquez sur "Satellite" pour une vue aérienne !).

C'est l'ancien site de l'Ikebukuro Shou-kou; en 2004 cette école a fusionné avec une autre de même nature et déménagé vers leur site, voici leur page: http://www.chihaya-h.metro.tokyo.jp/

Me suis rendu sur les lieux. Quartier calme, style "résidentiel pauvre". La rue est interdite aux camions de plus de 3 tonnes, cela ne compromet-il pas une navette par bus ? La gare n'est vraiment pas toute proche, et pour atteindre le site il faut traverser une route nationale très large (surplombée par une autoroute) qui roule très vite en cet endroit précis.


A-t-on exploré toutes les possibilités ? Deux idées:

Plan 1. Conserver Fujimi et Ryuhoku. Occuper un 3ème site, proche de Fujimi, pour y mettre uniquement la maternelle. Eventuellement déménager Ryuhoku, seul. La séparation des sites offre un bien plus large choix, puisque la contrainte du nombre important d'élèves disparait. Le regroupement de la maternelle, du primaire et du secondaire, d'ailleurs, n'apporte aucun avantage éducatif, permet seulement une meilleure optimisation des ressources (partage de certains équipements).

Plan 2. Construire sur Fujimi, une tour suffisament haute pour y loger l'ensemble du lycée. Prévoir des activités sportives sur le toit. Aménager une rampe qui permette d'entrer en voiture en sous-sol, de déposer ou faire monter les enfants, et de resortir dans la rue, sans causer aucune gêne pour la circulation (et en plus, rester au sec par temps de pluie). Envisager la location des étages non encore nécessaires à des organismes (CCIFJ ?) voire des sociétés privées, pour rentabiliser le projet.


Questions de timing:

1. Compte-tenu de la natalité, le taux d'utilisation des écoles japonaises ne va-t-il pas continuer à décroitre dans les années à venir, offrant de meilleures opportunités de relocalisation ?

2. Est-ce le bon moment de vendre Fujimi, un site bien situé en centre-ville ?


Questions de localisation:

1. Sait-on où se trouve le barycentre des domiciles des enfants qui fréquentent le LFJT ? A mon avis: vers Akasaka, avec un rayon écart-type de moins de 5km. Dans ce cas, ne vaudrait-il pas mieux chercher un site dans la banlieue immédiate ouest ou sud-ouest plutôt que dans la banlieue nord où peu de Français habitent ?

2. On parle sans cesse de coût et de frais de scolarité, mais le temps passé à atteindre un LFJT éloigné est un coût très important aussi, pour les élèves et pour les parents les accompagnant. Ne vaut-il mieux pas augmenter les frais et rester en plein centre-ville ?
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ganko
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Re: Déménagement du Lycée Franco-Japonais de Tokyo

Message par ganko »

Bonjour,
Desole de paraitre ignorant mais pourriez vous me dire a partir de quelle annee le site de Fujimi fermera ?
Merci
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Re: Déménagement du Lycée Franco-Japonais de Tokyo

Message par nsa »

Si (et seulement si) le LFJT entier déménage pour se regrouper ailleurs: fermeture juin 2011 si la décision est prise en 2008 ? Mais à ce stade rien n'est décidé !
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LupinIII
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Re: Déménagement du Lycée Franco-Japonais de Tokyo

Message par LupinIII »

Je suis d'accord. J'habite dans le Chuo-ku, et je me vois mal infliger à ma fille 2 heures de transport par jour pour aller à l'école. Pour moi, l'enseignement français est important, mais là, je songe à la mettre dans une école japonaise près de la maison. Pour aller a Iidabashi, ca va encore, mais Kita-ku... En plus, c'est assez loin de la gare. Ce n'est pas gérable quand les deux parents travaillent. 1 heure pour l'accompagner à l'école, puis 1 heure pour aller au bureau. Idem le soir. 4 heures par jour dans les transports! Et 2 heures pour la petite.
Il est vrai que la plupart des français habitent loin de Kita-ku (beaucoup sont vers Iidabashi et le sud de Tokyo). Même si certaines familles peuvent déménager vers le Kita-ku, la plupart des sociétés sont loin de là!!!
Question: la répartition géographique et les désagréments engendrés ont-ils été pris en compte?
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Re: Déménagement du Lycée Franco-Japonais de Tokyo

Message par nsa »

Au risque de paraitre anti-démocratique anti-social etc... je préconise une augmentation massive (doublement ? triplement ?) des frais de scolarités pour les NON Français uniquement (en gros, les mettre en ligne avec ceux des écoles allemandes, US et UK) et espèrer ainsi un reflux des effectifs qui permette de rester sur les sites actuels, tout en augmentant les rentrées d'argent (car je ne pense pas que le doublement du prix s'accompagnerait d'une baisse de moitié des effectifs concernés). En somme, je ne vois pas pourquoi, pour offrir un enseignement de qualité aux non Français (dont le gouvernement ne participe pas aux frais du LFJT, y compris les Suisses Belges et Québécois, désolé pour vous, parlez-en à vos ambassades pour changer cette situation !) à un faible coût on devrait demander aux Français de se sacrifier en acceptant un site qui n'est pas pratique pour eux.
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LupinIII
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Re: Déménagement du Lycée Franco-Japonais de Tokyo

Message par LupinIII »

Mais y-a-t'il beaucoup de non français? Des enfants ayant la double nationalité, oui, mais des non français... je serais étonné qu'il y ait beaucoup d'anglo-saxons mettant leurs enfants dans une école française...
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grenier
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Re: Déménagement du Lycée Franco-Japonais de Tokyo

Message par grenier »

Je n'ai aucune idée de la situation du lycée de Tokyo, mais...

De part le monde, les lycée français sont très fréquentés par les enfants de diplomates de toute nationalité car ce sont les seuls qui suivent un programme qui reste le même d'un établissement à un autre (centralisation de l'Education Nationale oblige). Pour les enfants de ces personnes qui changent de pays relativement souvent, c'est un très gros plus.
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Re: Déménagement du Lycée Franco-Japonais de Tokyo

Message par bcg »

Bonsoir,

Justement, il serait intéressant de connaître la proportion de "non-Français" et d'enfants de diplomates. Mais aussi d'enfants de détachés (entendez gros salaires) et d'enfants dont la scolarité est prise en charge par l'entreprise.
Je crois qu'il y a beaucoup de cas de figure. Et comme Orwell le faisait dire à ses animaux, "il y en a qui sont plus égaux que les autres".
grenier a écrit :Je n'ai aucune idée de la situation du lycée de Tokyo, mais...

De part le monde, les lycée français sont très fréquentés par les enfants de diplomates de toute nationalité car ce sont les seuls qui suivent un programme qui reste le même d'un établissement à un autre (centralisation de l'Education Nationale oblige). Pour les enfants de ces personnes qui changent de pays relativement souvent, c'est un très gros plus.
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Re: Déménagement du Lycée Franco-Japonais de Tokyo

Message par bcg »

Mais au fait, j'y pense... Dans le plan super-génial de reconstruction de l'ambassade, le lycée n'a pas été inclus? Ç'aurait été génial, non? J'ai ouï dire qu'une tour de 50 étages serait construite à côté de l'ambassade...
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Re: Déménagement du Lycée Franco-Japonais de Tokyo

Message par nsa »

LupinIII a écrit :Mais y-a-t'il beaucoup de non français? Des enfants ayant la double nationalité, oui, mais des non français... je serais étonné qu'il y ait beaucoup d'anglo-saxons mettant leurs enfants dans une école française...
Les anglo-saxons, sans doute très peu, mais pensez aux Suisses, Belges, Canadiens, Africains, tous pays francophones en partie; j'imagine que pour certaines autres nationalités l'école française est une alternative possible aux écoles en Anglais (Italiens, Roumains etc...) s'ils n'ont pas la chance et la masse critique nécessaire pour avoir la leur; on m'a dit aussi que certains enfants de 2 parents Japonais y sont mis pour diverses raisons (qualité de l'enseignement, prix modéré justement). Enfin bon, le chiffre parlera de lui-même.
bcg a écrit :Mais au fait, j'y pense... Dans le plan super-génial de reconstruction de l'ambassade, le lycée n'a pas été inclus? Ç'aurait été génial, non? J'ai ouï dire qu'une tour de 50 étages serait construite à côté de l'ambassade...
A creuser, certainement. Cela dit, et mon Plan 2 tout en haut est aussi concerné, je me demande s'il n'y aurait pas une règlementation qui interdise une école en hauteur. Une université, oui il y en a, mais un lycée tour, jamais vu.
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LupinIII
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Message par LupinIII »

Autre question: la décision finale sera prise comment: par des fonctionnaires n'ayant pas d'enfants et bien au chaud dans leur bureau, ou bien la communauté française sera-t'elle consultée?
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Re: Déménagement du Lycée Franco-Japonais de Tokyo

Message par nsa »

Les compte-rendus d'associations de parents d'élèves semblent suggérer qu'en absence de consensus, le déménagement n'aura pas lieu. C'est bien pour cela que le débat est important, si les parents ont de facto un droit de véto il faut qu'ils s'activent pour connaitre les options et leurs conséquences, et exprimer leurs opinions. D'où l'idée, entre autres, de mobiliser l'attention par ce fil...
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kankei-ne
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Re: Déménagement du Lycée Franco-Japonais de Tokyo

Message par kankei-ne »

  • y compris les Suisses Belges et Québécois
Elle est belle l'entraide francophone...
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Re: Déménagement du Lycée Franco-Japonais de Tokyo

Message par nsa »

kankei-ne a écrit :
Elle est belle l'entraide francophone...
C'est bien pourquoi je suggère qu'ils obtiennent de leurs ambassades qu'elles contribuent financièrement au LFJT ! Que la France aide les pays francophones d'Afrique qui n'en ont pas les moyens (quoiqu'on pourrait débattre sur l'extrème richesse de certains de leurs citoyens), on peut comprendre, mais les Suisses, Belges et Canadiens francophones n'ont pas besoin de l'aide financière de la France, qu'ils payent les coûts réels sans subvention de l'Etat français n'est que normal (et si c'est trop cher pour eux, qu'ils fassent supporter une partie par leur Etat, comme les Français le font).

Ce serait évidemment bien mieux si on regroupait les ressources des 4 Etats (comme sur TV5) pour faire un super lycée francophone sans avoir besoin de l'exiler au nord ! Voire même, y ouvrir des sections spécialisées qui correspondent à l'enseignement dans les 3 autres pays. Bah, peu de chances que ça se fasse au seul niveau de Tokyo, il faudrait une impulsion centrale; car finalement, le même problème doit se retrouver de par le monde, puisque des communautés francophones, la française est majoriatire et les autres n'arrivent pas à une masse critique, j'imagine.


Addendum. Je me rends compte que kankei-ne a moins de 20 ans, sans doute est-ce encore un âge d'idéalisme un peu niais, d'où la remarque sur l'entraide ? Vous comprendrez plus tard que le moteur du monde, c'est le fric, pas les bons sentiments... même dans la question de l'éducation des enfants, car tout a un coût (monétaire ou horaire, même chose). :D
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kankei-ne
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Re: Déménagement du Lycée Franco-Japonais de Tokyo

Message par kankei-ne »

les frais ne sont-ils pas deja plus eleves pour les etrangers ? Et ces-derniers sont-ils si nombreux que ca ?
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Re: Déménagement du Lycée Franco-Japonais de Tokyo

Message par nsa »

Je ne connais pas la répartition entre les 2 populations.

Oui, frais plus élevés:
http://www.lfjt.or.jp/uploads/File/PDF/ ... 2009JP.pdf

Pour un enfant qui reste 15 ans (3+5+4+3), cumul des frais:
- Français 12.705.000¥
- autres 18.609.600¥
(1ère inscription inclue; mais sans tenir compte de la gratuité graduellement mise en place)

donc le non-Français paye 46% de plus. C'est vrai, c'est déjà non négligeable. Mais cela couvre-t-il le coût total de la scolarité ?

Même si les non-Français payaient effectivement leur coût en entier, cela n'éteint pas la question. Le LFJT est à la limite de ses capacités, ce qui nécessite soit de stopper l'augmentation des effectifs, soit de déménager ou reconstruire, en tout ou partie. Pour stopper l'augmentation des effectifs, on peut soit instaurer des priorités et refouler les excédents ("désolé c'est complet !") , soit augmenter les prix pour dissuader de venir. Puisque le LFJT a pour vocation l'éducation des Français, dans tous les cas de figure de limitation des effectifs ce sont les non-Français qui vont être la cible. Et peut-être pour les dissuader de venir il faut une hausse des tarifs bien supérieure au coût réel, si on s'oriente dans cette voie.

Et cette question de plus n'est qu'une partie du problème global. Même si le LFJT devenait français à 100% je suppose que de nouveau la limite de capacité serait atteinte dans qques années ? Mais là, qqu'un connait-il la constitution de la population française de Tokyo pour prédire à long-terme le nombre d'enfants ? Oui elle a crûe systématiquement jusqu'à présent, mais ce trend va-t-il continuer ? Ce serait qd mm navrant que 5 ans après un déménagement coûteux et douloureux on constate le début d'une décrue !
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Re: Déménagement du Lycée Franco-Japonais de Tokyo

Message par bcg »

Bonjour,

Heu... une hausse des prix ne serait-t-elle pas dissuasive pour beaucoup de Français?
Tout le monde n'a pas de gros salaires ni une entreprise qui prend en charge les frais de scolarité.
D'ailleurs, il semble qu'on s'achemine progressivement vers une gratuité totale pour les enfants français. La route est toutefois encore bien longue.

Et puis, je n'arrive pas à comprendre pourquoi on demande à des particuliers "recrutés locaux" (entendez bas ou moyens salaires) de payer le même prix que lorsque des multinationales prennent en charge la scolarité des enfants de leurs employés détachés. Les budgets ne sont pas les mêmes pourtant! :(
Il me semble que des tarifs calculés selon une grille prenant en compte plusieurs paramètres seraient plus équitables. Le même prix pour tout le monde, a fortiori dans ce contexte, ça me semble une absurdité car il ne s'agit que d'un semblant d'égalité.
Ce qui n'empêcherait pas d'ajuster avec des bourses comme cela se fait déjà.
Si je me trompe, qu'on me corrige.
nsa a écrit :... Pour stopper l'augmentation des effectifs, on peut soit instaurer des priorités et refouler les excédents ("désolé c'est complet !") , soit augmenter les prix pour dissuader de venir. Puisque le LFJT a pour vocation l'éducation des Français, dans tous les cas de figure de limitation des effectifs ce sont les non-Français qui vont être la cible. Et peut-être pour les dissuader de venir il faut une hausse des tarifs bien supérieure au coût réel, si on s'oriente dans cette voie...
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Re: Déménagement du Lycée Franco-Japonais de Tokyo

Message par nsa »

bcg a écrit :Heu... une hausse des prix ne serait-t-elle pas dissuasive pour beaucoup de Français?
Sans doute mais le but n'est pas de dissuader les Français, du moins pas encore, et cela irait à l'encontre à la fois de la mise en place progressive de la gratuité, et de la fonction première du LFJT qui est d'offrir une éducation abordable à tous les Français (et non pas à tous les francophones). D'où ma suggestion d'augmenter les frais pour les autres ou, encore mieux, de faire participer les 4 gouvernements francophones à la tâche.
bcg a écrit :Il me semble que des tarifs calculés selon une grille prenant en compte plusieurs paramètres seraient plus équitables. Le même prix pour tout le monde, a fortiori dans ce contexte, ça me semble une absurdité car il ne s'agit que d'un semblant d'égalité. Ce qui n'empêcherait pas d'ajuster avec des bourses comme cela se fait déjà.
Eh bien, je ne suis pas du tout d'accord, et je trouve que l'idée de faire payer selon ses moyens (aussi bien pour le LFJT que pour autre chose) pose de graves problèmes théoriques et de société. Déjà les gros revenus payent de gros impôts à l'Etat, Etat qui ensuite finance entre autres les écoles. Alors si les gros revenus payent plus cher les services de l'Etat qu'ils ont déjà financé par leur impôt, cela double la complexité sans avantage évident par rapport à une solution plus simple qui consiste à augmenter les impôts. Je considère donc, et c'est un point de vue "politique", qu'une fois l'impôt acquitté, chacun doit être égal devant les services offerts par l'Etat, les services gratuits bien sûr mais aussi les payants, qui doivent alors afficher un tarif unique pour tous les contribuables.

J'ajouterai très froidement que si les "Français à faible budget" trouvent le coût du LFJT, ou du fromage, ou du logement, trop cher à Tokyo, libre à eux de partir là où il est moins cher, tout comme librement ils sont venus à Tokyo et y sont restés jusqu'à présent en connaissance de cause. C'est à chacun de faire son équation et décider où habiter puis faire en sorte d'avoir des revenus qui correspondent à son train de vie souhaité. Ceci dit, la gratuité va résoudre cette question.
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Message par bcg »

Bonsoir,

Non, non, je n'ai pas dit "faire payer selon les revenus". Relisez-bien. J'ai parlé d'une "grille prenant en compte plusieurs paramètres". Il est vrai que je ne les ai pas énumérés. Et quand je dis qu'une multinationale prend en charge les frais de scolarité des enfants de ses employés (certains de ses employés?), je ne parle pas des revenus, n'est-ce pas, je parle bien d'un mode de prise en charge différent.

Quant à votre froideur à l'égard des bas salaires, je la trouve... disons déplacée. Croyez-vous vraiment que tout procède d'un libre choix? Ce n'est pas si simple, voyons! Par exemple, je suis venu à Tokyo pour le travail, en tant que recruté local, alors que j'habitais en province auparavant. En tant que père de 4 enfants, dont 3 métis franco-japonais, pensez-vous vraiment que le choix de ma résidence m'appartient? Oserez-vous me dire de quitter le Japon et d'abandonner mes enfants? Soyons sérieux! Il me semble que votre raisonnement est celui d'un(e) expat (détaché avec gros salaire) mais sachez que cette catégorie ne représente probablement que moins de 15% de l'ensemble de la communauté des Français du Japon, le reste étant constitué de recrutés locaux.

Donc, votre vision de l'égalité est purement théorique. Dans la vie, ça ne marche pas, et à Tokyo, ça ne marche pas pour plus de 80% des gens.
Les principes, c'est bien, j'adhère au principe de l'égalité mais à condition que sur le terrain on tienne compte des réalités.

Vous avez émis des idées intéressantes, mais si vous opposez des fractions de la communauté à d'autres (moins favorisées), le débat risque de devenir encore plus houleux! :D
nsa a écrit :...
Eh bien, je ne suis pas du tout d'accord, et je trouve que l'idée de faire payer selon ses moyens (aussi bien pour le LFJT que pour autre chose) pose de graves problèmes théoriques et de société. Déjà les gros revenus payent de gros impôts à l'Etat, Etat qui ensuite finance entre autres les écoles. Alors si les gros revenus payent plus cher les services de l'Etat qu'ils ont déjà financé par leur impôt, cela double la complexité sans avantage évident par rapport à une solution plus simple qui consiste à augmenter les impôts. Je considère donc, et c'est un point de vue "politique", qu'une fois l'impôt acquitté, chacun doit être égal devant les services offerts par l'Etat, les services gratuits bien sûr mais aussi les payants, qui doivent alors afficher un tarif unique pour tous les contribuables.

J'ajouterai très froidement que si les "Français à faible budget" trouvent le coût du LFJT, ou du fromage, ou du logement, trop cher à Tokyo, libre à eux de partir là où il est moins cher, tout comme librement ils sont venus à Tokyo et y sont restés jusqu'à présent en connaissance de cause. C'est à chacun de faire son équation et décider où habiter puis faire en sorte d'avoir des revenus qui correspondent à son train de vie souhaité. Ceci dit, la gratuité va résoudre cette question.
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Re: Déménagement du Lycée Franco-Japonais de Tokyo

Message par nsa »

Mais le fait que leurs entreprises prennent en charge le coût du LFJT de certains, c'est une forme de salaire, bien entendu le candidat tient compte de cela quand il regarde le package qu'on lui offre pour décider s'il l'accepte ou non, et acceptera un salaire plus faible si les autres avantages sont importants. C'est curieux comme bcp ont la tendance de croire que si c'est l'employeur qui paye alors pour les employés c'est "gratuit", comme si l'employeur avait des ressources infinies et qu'il ne tenait pas compte de toutes ses dépenses pour définir sa politique de rémunération. Parlons plutôt de l'impact fiscal: le fait que ce soit l'employeur qui paye directement, et non pas le salarié, cela évite l'impôt sur le revenu que devrait payer le salarié si l'employeur lui augmentait son salaire en supprimant le paiement de l'école. Autrement dit, la prise en charge est simplement une optimisation fiscale aux frais du fisc japonais, mais voir cela comme une "gratuité" pour l'employé c'est faux.

Donc, plutôt que de tenter de faire payer les uns plus que les autres, la bonne démarche c'est que chaque parent d'élève local négocie avec sa boite pour qu'elle paye pour l'éducation de ses enfants en réduisant son salaire d'autant. Ce genre de choses est déjà pratiqué pour les loyers, certaines sociétés américaines payent le loyer même de leurs employés locaux à Tokyo pour optimiser leur fiscalité. Si votre société n'est pas capable de le faire, et bien tenez-en compte dans votre choix d'y rester ou d'en changer. Mais n'allez pas faire payer plus les sociétés intelligentes qui elles, savent le faire, en proposant d'augmenter leurs frais de scolarité. Ce que vous proposez, c'est de compenser la bêtise de la situation de certains (non optimisation fiscale) en sur-taxant la bonne gestion des autres.
bcg a écrit :En tant que père de 4 enfants, dont 3 métis franco-japonais, pensez-vous vraiment que le choix de ma résidence m'appartient?
Mais si. Vous pourriez décider d'habiter dans une petite ville française où logement, fromage et lycée sont vraiment bon marché. Vous pourriez décider de mettre vos enfants dans l'enseignement public japonais. Vous pourriez vous regrouper avec d'autres familles pour créer un lycée francophone dans une banlieue de Tokyo qui soit moins cher que le LFJT en centre-ville (difficile à mettre en oeuvre, soit, mais pourquoi n'y aurait-il pas 2 petits lycées plutôt qu'un grand, c'est une solution à creuser). Et de plus, vous êtes responsable du nombre d'enfants que vous avez décidé d'avoir, et le coût du LFJT est public, connu d'avance. Là aussi je suis étonné, comme généralement on parle de sa progéniture comme s'il s'agissait d'un accident ou d'une fatalité qui mérite ensuite compensation financière et avantages divers, car si les gens décident de procréer malgré les coûts c'est qu'ils y trouvent qque chose de positif qui les compensent, mais qu'ils se gardent bien d'avancer quand il s'agit de négocier des allocations. Sur ce point je suis d'accord avec le système japonais qui accorde très peu d'avantages monétaires pour les enfants. Enfin bref, si vous avez un nombre d'enfants tel que le budget éducation devient trop lourd, et bien le seul fautif c'est vous-même, et je trouve curieux d'aller ensuite tenter d'alléger la facture en montrant du doigt ceux dont on croit qu'ils ont plus de moyens.
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