La langue japonaise et moi

Je viens de publier ce petit texte racontant un peu ma « relation avec la langue japonaise » sur mon site professionnel.

« Une soudaine immersion dans la langue japonaise et sa culture à partir de 1982, date de mon arrivée au Japon pour me perfectionner en arts martiaux, a provoqué un déclic en moi. Je me suis en effet découvert une véritable passion pour la langue japonaise que j’avais commencé à apprendre avec un ami japonais à Bordeaux avant mon départ pour le Japon.

Cette passion pour une langue -et même des langues, je l’ai probablement héritée de mon père, qui parlait et lisait couramment l’allemand et l’espagnol ainsi que de mon professeur d’italien, M. Radé, qui excellait dans l’art de mettre la langue et la civilisation en relation.
Pour me perfectionner, j’ai d’abord suivi des cours particuliers de japonais au Japon que j’ai voulu compléter et bonifier par un cursus à l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales à partir de 1984. Ces études m’ont mené à l’obtention d’une maîtrise en 1989, après avoir passé en 1988 une licence de japonais avec option « interprétation et traduction ».

Il y avait à l’INALCO de l’époque trois cursus et, toujours emporté par ma passion, je m’étais inscrit à la presque totalité des UV pour les finaliser tous les trois. En fin d’études, il ne me manquait qu’une UV (”kanbun” et “relations internationales”) pour obtenir les diplômes dans chacun des deux autres cursus.
Ceci a constitué une base honorable pour continuer à approfondir mes connaissances sur le Japon, démarche qui n’a jamais cessé depuis.
En parallèle à cette formation intensive de japonais, en France et au Japon, j’ai pratiqué l’anglais, en autodidacte et pour le plaisir, et également avec des amis américains et anglais en “échange” chaque semaine. “Pour le fun”, j’ai obtenu 875 points au TOEIC en 2000, ce qui n’est pas extraordinaire en soi mais n’est pas non plus déshonorant pour un “amateur” de la langue anglaise.
J’ai effectué mes premières missions d’interprétariat dans les années 80.

Après une période de recherche intensive et de formation dans le domaine de la didactique du FLE (Français Langue Étrangère), assortie de quelques expériences de formateur de formateurs, je me suis de nouveau réinvesti dans le japonais.
Actuellement Maître de Conférences à l’université Seitoku depuis 1993, mes recherches portent notamment sur la place des radicaux de sinogrammes dans la langue japonaise et son enseignement.
Parfaitement intégré dans la société japonaise, j’ai des occasions quotidiennes de pratiquer la langue et d’affiner ma compréhension de la culture japonaise qui sont autant de facteurs me permettant d’effectuer au mieux les missions d’interprétariat qui me sont confiées. »

L’INALCO ou Langues O’ – Département Langue et Civilisation du Japon

girouette.gifL’INALCO (site officiel) est l’acronyme d’Institut NAtional des Langues et Civilisations Orientales. C’est une institution vénérable puisqu’elle a a été créée en 1795 mais a incorporé des sections existant déjà depuis 1669.
Voici ce que nous en dit Wikipédia à la page qui lui est dédiée :
« L’École spéciale des Langues orientales a été créée, notamment sous l’impulsion de Lakanal, par la Convention nationale (décret-loi du 10 germinal an III / 30 mars 1795).
Elle a ouvert ses portes dans l’enceinte de la Bibliothèque nationale à Paris rue Neuve-des-Petits-Champs, avec pour mission d’enseigner des langues orientales vivantes « d’une utilité reconnue pour la politique et le commerce ». Les premières langues enseignées furent l’arabe « littéraire et vulgaire », le turc et le tatar de Crimée, le persan et le malais.
Elle s’agrandit régulièrement au cours du XIXe siècle, ajoutant des langues nouvelles et incorporant l’École des Jeunes de langues instituée par Colbert en 1669 pour former des interprètes pour les langues du Levant.
En 1874, l’École s’installe dans un hôtel particulier situé au coin de la Rue des Saints-Pères et de la Rue de Lille. »

La section de japonais a bien évolué depuis les années 80… À l’époque, il n’y avait que 4 sections : littérature japonaise, interprétariat et traduction, relations internationales et le CPEI (Centre de Préparation aux Échanges Internationaux).
Voici un extrait du site officiel à la rubrique « langue japonaise »  (la page a disparu ou changé d’adresse depuis) :
« Le nombre des étudiants de japonais a considérablement augmenté depuis la fin des années 1970 jusqu’à atteindre, tous niveaux confondus, plus de 1500 inscrits au début des années 1990. En 2003, plus de 900 étudiants étaient enregistrés en 1ère année, ce qui conduisit à instaurer une limitation provisoire du nombre des inscriptions.
Une mention de Master « études japonaises » est proposée depuis la rentrée 2006, cohabilitée avec l’Université Paris 7. Ceci constitue la plus importante formation de ce type en Europe.
En termes de nombre d’étudiants et d’enseignants, la formation en japonais de l’INALCO est la plus importante non seulement en France mais aussi en Europe. Même en termes de diplômés, le flux reste supérieur à celui de la SOAS à Londres. »

Le Cesselin, un dictionnaire japonais-français

cesselin 1Je viens de faire acheter par la bibliothèque de mon université une réédition récente d’un dictionnaire japonais-français assez ancien, « le Cesselin, du nom de son auteur. Sur amazon.jp, il est en vente à 126969 yens et sur rakuten books à 60900 yens!

Charles Auguste Cesselin était un prêtre des Missions Étrangères de Paris ayant vécu de 1873 à 1944.

On trouve dans ce dictionnaire édité pour la première fois en 1940 des expressions assez anciennes, aussi bien en français qu’en japonais, ce qui est bien compréhensible si l’on pense que Cesselin est un homme du 19e siècle. Par exemple, la traduction de « sukimakaze » (et « sukikaze ») par « vent coulis« , qui signifie « courant d’air »!

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