L’exposition sur le Japonisme au Grand Palais en 1988 (suite)

En regardant le catalogue de l’exposition, j’ai retrouvé la lettre du Professeur Origas qui nous avait invité à participer à la visite dont j’ai parlé dans ce billet.

lettre-origas.jpg

Voici un extrait du catalogue où l’on découvre une vision de la Tour Eiffel « à la japonaise ». On peut y lire que le « livre Les 36 vues de la Tour Eiffel (1888-1902) est conçu comme un hommage aux 36 vues du Mont Fuji de Hokusai ».

36-vues-tour-eiffel.jpg

Cliquez sur les images pour les agrandir

Le Japonisme : un magnifique blog

Le billet précédent a été commenté par « lotusgreen » qui a mis son magnifique blog en lien.
Je vous invite à le visiter et à apprécier les superbes images d’oeuvres illustrant bien le Japonisme qu’il y présente.

Femme en bateau
Femme en bateau

Voir aussi : http://lotusgreenfotos.blogspot.com/2008/06/japonisme-timeline.html

Monet a peint son épouse vêtue d'un kimono

L’exposition sur le Japonisme au Grand Palais en 1988

L’annonce sur l’exposition au Petit Palais publiée aujourd’hui sur france-japon.net m’a rappelé ce merveilleux souvenir de l’exposition sur le japonisme (voir ce terme dans Wikipédia) qui avait eu lieu en 1988 au Grand Palais. Le professeur Origas avait proposé à quelques étudiants de licence et de maîtrise de faire la visite avec la commissaire de l’exposition, Geneviève Lacambre.
Ce fut une visite mémorable, un marathon de 4 heures au cours duquel Mme Lacambre, véritable encyclopédie vivante, nous a tenus en haleine et littéralement subjugués par l’étendue de son savoir. Elle nous a expliqué tous les tenants et aboutissants de ce qu’est le Japonisme et a analysé presque chaque oeuvre de l’exposition, en agrémentant ses commentaires d’anecdotes passionnantes.
C’était vraiment un grand honneur d’effectuer une telle visite, guidé par la grande organisatrice de l’exposition.
Je crois que la douzaine de participants présents garderont un souvenir inoubliable de ces 4 heures passées en compagnie de Geneviève Lacambre.
Je viens aussi de me souvenir que je m’étais muni d’un petit magnétophone et que j’avais enregistré une bonne partie, au moins 2 heures de ses explications. Après avoir gardé les cassettes plusieurs années, j’ai décidé un jour d’en faire profiter le professeur Christophe Marquet, éminent spécialiste de l’art japonais, et lui ai donc donné les cassettes. J’espère qu’elles étaient audibles et qu’il aura pu retrouver l’essentiel de la conférence-visite.
J’ai toujours le catalogue de cette exposition dans mon bureau et il m’arrive de le consulter régulièrement, notamment lorsque j’aborde la période impressionniste avec mes étudiantes.
La même exposition a eu lieu quelques années plus tard à Tokyo et un nouveau catalogue, en japonais, cette fois a été publié en cette occasion.

J’aimerais bien retrouver les participants à cette exposition pour partager ce souvenir!Extrait :
Titre du document / Document title
Le Japonisme. A propos de l’exposition du Grand Palais 19 mai-15 août 1988. Les Japonais à l’assaut de l’Occident au XIX siècle
Auteur(s) / Author(s)
LACAMBRE G. ;
Résumé / Abstract
Lors de l’Exposition universelle de Paris en 1867, l’Empire du Japon fut largement représenté. Bientôt, une autre exposition universelle est annoncée : celle de Vienne en 1872| le nouveau régime japonais saisit cette occasion pour affirmer officiellement la qualité de ses produits et chercher de nouveaux débouchés. En 1874, création d’une compagnie japonaise qui se charge d’import-export, mais aussi de la fabrication d’objets de qualité et à bon marché, avec un décor typiquement japonais. L’exposition actuelle se propose de montrer de Barye et Whistler à Stieglitz et Frank Lloyd Wright, qu’à travers toutes les techniques l’exemple de l’art japonais, peu à peu découvert, a permis non seulement d’enrichir le répertoire de l’éclectisme et de l’exotisme, mais surtout de contribuer à cette profonde mutation qui conduit à l’art moderne
Revue / Journal Title
La Revue du Louvre et des musées de France ISSN 0035-2608
Source / Source
1988, vol. 38, no2, pp. 89-93